Mes observations se fondent uniquement sur mon expérience de terrain et dans le contexte très spécifique de fouilles en Belgique; sur je le précise, un laps de temps plutôt réduit.
1er constat:
Les trilobites ne sont jamais seul: de là tout l'intérêt d'étudier la faune associée.
Il est en effet plus courant de trouver un brachiopode ou du corail.
Repérez les brachiopodes et les coraux qui accompagnent les trilobites que vous trouvez..
Si la même faune se présente ailleurs, vous avez de grande chance que des trilobites doivent être présent sur ce site.
Inutile de fouiller là où vous ne voyez aucun fossile, il n'y a pas de raison qu'un trilobite apparaisse alors que les autres fossiles n'ont pas été préservés.
2iéme constat
Le type de roche:
Quand vous trouvez un trilobite, même en fragment: Observez bien la couleur de la roche, sa texture, et sa dureté. Si par comparative vous recherchez le même type de roche vous augmenterz vos chances d'en trouver. Inutile de chercher dans la roche trop dure ( comme la pierre bleue), même si vous trouvez un fossile il ne sera pas dégageable et sauf chance inouë il sera déjà cassé.
3 ièm constat,:
Ne négilgez jamais une trace que vous ne parvenez pas à identifier, ou ce qui vous paraît être un fragment de trilobite.Prenez le bloc avec vous, vous aurez tout le temps de le dégager chez vous. Ce sera peut-être le plus beau trilobite que vous n'aurez jamais trouvé....En effet les trilobites qui apparaisent tout dégagé sont trés souvent cassés lorsque la gangue se casse sous les coups de massettes. C'est possible d'avoir un exemplaire tout dégagé, sans aucune cassure mais vous avez presque plus de chance à gagner au lotto...
4iém constat.
Autant les trilobites sont très rares, autant, il n'est pas si rare qu'un 2ièm trilobite , voire même, plus se cache dans le même bloc...soyez donc très prudent lors du dégagement.
5ième constat;
Le trilobite avait généralement un comportement grégaire, c'est à dire qu'ils vivent à très grande proximité l'un de l'autre . C'est à ce point vrai que vous pouvez chercher des heures durant, à 1 mètre, dans la même couche, à côté de votre(vos) collègue(s) de fouille ( qui lui (eux) sortent plusieurs spécimens) sans que vous, vous ne trouviez quoi que ce soit...Qu'à cela ne tienne, ne vous découragez pas, l'inverse vous arrivera aussi.
6iéme constat:
Avant de commencer la fouille renseignez-vous sur le site,les couches géologiques en présence et les découvertes qui y ont déjà été faites (carte géologique, autres amateurs, articles de géologie, internet,...).Dès que vous avez trouvé ne fut-ce qu'un fragment de trilobite, repérez la couche, et retrouver les mêmes affleurements de cette couche sur une carte géologique, tous devront être minutieusement examiné.
7iéme constat:
Le réseau social: Quand vous débutez le plus difficile est de se constituer un réseau de personnes de confiance. Dites vous bien que seul, vous aurez beaucoup de mal à faire des découvertes et d'élaborer des recherches constructives.Le réseau implique une certaine réciprocité de votre part, et une confidentialité lorsqu'elle vous est demandée, au risque de peut-être décevoir d'autres... ,mais la confiance est à ce prix .
8iéme constat:
Quand vous êtes dans une zone fossilifére, repérez aussi les zones où personne ne va ( ou presque). Ce n'est pas forcément synonyme du fait qu'il n' y a rien...Nous avons tous le réflexe spontané de nous rapprocher des autres chercheurs surtout lorsque ceux-ci trouvent...C'est trés difficile à prendre du recul...Mais dites vous bien que si une zone riche est fortement fouillée elle deviendra très vite une zone moins intéressantes que la zone dites pauvre...C'est peut-être là que vous trouverez des espèces encore non découverte ou exceptionelle .
9iéme constat:
Le facteur chance; vous pouvez être le plus grand des spécialistes, connaître les meilleures sites, avoir fait une étude approfondie des terrains, ce n'est pas pour autant que vous pouvez être certain de trouver des trilobites...